21 juin 2013

Les fleurs tardives


Ils finiront bien
par fleurir un beau matin
-les chrysanthèmes rouges

Les chrysanthèmes sont des fleurs d'automne.  Parfois j'ai l'impression que j'en suis une.  Née en novembre se sont souvent celles-ci que l'on m'offre le plus souvent.  Je suis comme elles, tardive à fleurir.  Ce n'est pas faute de faire des efforts, mais la réussite ne sourit pas à tous le monde.
Je vais dire la vérité, je suis en pleine dépression.  C'est dur à avouer quand on a comme moi beaucoup de volonté.  Je découvre également les méfaits de l'angoisse.  Je me soigne avec les prescriptions de mon médecin de famille et avec l'aide de certaines association comme Cancer J'écoute qui ont des oreilles attentives et des conseils judicieux.  
Car j'ai beau avoir un chum aimant, la dépression c'est lourd à porter et je ne veut pas le charger de mes peines.  Même si j'ai des idées noires, je ne cherche pas à mourir, malgré que la mort ne m'effraie pas, non, c'est plutôt la vie qui me fatigue.  Et puis, on ne peut pas mourir quand on a des enfants et maintenant un petit-enfant.  Je ne veut donner de chagrin à personne, ni à ma mère, ni à mes soeurs et non plus à mes amies.
Je supporte des douleurs névralgiques depuis plus de 10 ans, suite à un cancer de la gorge.  J'ai mal aux dents très souvent, à la mâchoire également.  Cela s'accompagne souvent de douleurs à la joue et à la tête, c'est si fort que j'ai parfois l'impression qu'on m'a frappé avec une batte de baseball.  J'ai, comme je l'ai dit, beaucoup de volonté et je supporte tout ça, car ce n'est pas constant, heureusement.
Mais voilà que se rajoute des problèmes de tunnels carpiens, de tendinites et de bursites à cause de mon travail.  Sur les conseils de mon médecin j'ai quitté mon emploi.  Je viens de recevoir un refus de la CSST.  Bonjour les difficultés financières.  Je vie déjà sur le seuil de la pauvreté.  Je dépense presque rien, le loyer me mange tout, je vais dans un centre d'aide alimentaire depuis un an déjà.  C'est assez décourageant, les légumes sont si avancés qu'il faut en faire des soupes et les fruits sont souvent déjà en compote.  Je suis devenue la reine du chutney.
Je raconte tout ça parce que j'ai besoin de m'exprimer.  En ce moment j'ai du mal à être créative et à entrevoir mon avenir.  Tout mes projets sont sur la glace.  La fatigue prends trop de place.  Je m'occuperais de mon jardin plus tard.  Je vais prendre un peu de repos.  Ne m'en veuillez pas trop. 

2 commentaires:

Panthère rousse a dit...

Que dire d'autre que : «Je te serre fort dans mes bras, gros bisous».

Nicole a dit...

Chère cousine, je te comprends très bien. On croit que la dépression ne fera jamais partie de notre vécu mais malheureusement personne n'est à l'abri de ce grand mal de l'âme. Quand on est en mode survie on doit être à l'écoute de la moindre sensation de plaisir que peuvent nous procurer de simples gestes tels que toucher un arbre, sentir une fleur, prendre un bain avec des bulles. La dépression ne veut pas dire vouloir mourir mais, comme tu dis, être en panne complète d'énergie, être fatiguée de toutes ses épreuves de la vie. Je pense à toi et je suis certaine que le bien-être physique et intérieur reviendra. xxxx